Occasion. Top 10 des citadines essence les plus fiables

Pas d’électronique trop sophistiquée, des moteurs à essence souvent éprouvés… Sur le papier, les citadines (Renault Twingo, Peugeot 108…) ont tout pour battre des records de fiabilité. Mais certains modèles demeurent plus sujets à problèmes que d’autres : découvrez le classement de L’argus.

Dans l’automobile, tarifs élevés ne riment pas toujours avec fiabilité. C’est même souvent le contraire, car des moteurs connus depuis longtemps et une électronique limitée réduisent les causes possibles de problèmes graves. Parmi les petites citadines, rares sont donc les modèles à vraiment fuir comme la peste. Ces dernières années, la disparition du diesel a même assaini le bilan.

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Gare aux versions diesel

Ces moteurs acceptent, en effet, assez mal un usage urbain. D’autant ceux équipés d’un filtre à particules, sujet à l’encrassement. S’il est encore possible d’acheter en occasion des Renault Twingo II 1.5 dCi, Fiat Panda et Fiat 500 1.3 MJT, voire des Smart Fortwo 0.8 cdi, il nous est difficile de vous les conseiller. Surtout que la multiplication des zones à faible émission (ZFE) va rendre leur utilisation plus compliquée. Quant aux voitures électriques de ce format, elles sont encore difficiles à dénicher à un tarif raisonnable, hormis les Citroën C-Zero et Peugeot Ion dont la batterie ne vieillit pas toujours bien.

 

À LIRE. Les moteurs diesels les moins fiables depuis 2010

Une offre concentrée sur l’essence

Notre guide se concentre sur les versions à essence qui représentent la grande majorité des annonces en occasion. Avec, le plus souvent, des mécaniques sans trop d’histoires. Pour contenir les prix, cette catégorie privilégie des moteurs assez simples, sans turbo et même sans injection directe. Mais il peut toujours y avoir des défaillances dans d’autres domaines. La première génération de la “triplette” PSA-Toyota a révélé quelques faiblesses : boîte manuelle à changer ou perte d’assistance de direction. Sur la Renault Twingo 3, c’est le système multimédia R-Link qui fait souvent des siennes, alors que la Ford Ka 2 multiplie les soucis de lève-vitres. Autant de dysfonctionnements que L’argus répertorie tout au long de l’année et que les marques aimeraient cacher. Nous avons ainsi pu établir un classement des modèles les plus fiables du segment.

1ere : Suzuki Ignis (depuis 2016)

Suzuki Ignis fiabilité

La Suzuki Ignis ne sort pas seulement du lot par sa silhouette de mini-SUV décalé. Sa fiabilité est également exemplaire. Jusqu’en avril 2019, quelques joints de couvre-culasse ont néanmoins dû être remplacés. Jusqu’en 2017, il a également fallu parfois changer des montants de suspension avant et amortisseurs arrière car l’amortissement était trop souple, ainsi que des arbres de transmission en raison d’un bruit provenant de l’essieu avant.

 

2e : Hyundai i10 1 (2008-2013)

Hyundai i10 fiabilité

L’essentiel des problèmes rencontrés par la Hyundai i10 maline et maniable concerne sa boîte de vitesses sur les premiers modèles de 2008 (blocage possible de la marche arrière). La direction peut aussi se durcir, en raison d’un capteur de couple à remplacer. Côté moteur, on note seulement quelques ratés d’allumage sur le 1.2 en raison d’un dépôt de calamine sur les soupapes d’échappement.

3e : Kia Picanto 3 (depuis 2017)

fiabilité kia picanto 3

Cousine de la Hyundai i10, la Picanto n’a que peu de choses à se faire reprocher. Seul son 1.2 fait un peu parler de lui, avec un temps de réponse à l’accélération jusqu’en octobre 2017 et des baisses de puissance sur la variante automatique, corrigées via  une reprogrammation. Quelques fuites de liquide de frein ont également été signalées en 2019. Enfin, dans l’habitacle, une mise à jour suffit à venir à bout des dysfonctionnements de l’unité audio ou de la climatisation.

 

4e : Renault Twingo 3 (depuis 2014)

Renault Twingo 3 fiabilité

La plus fiable des Renault actuelles, c’est elle. Mais comme sur ses grandes sœurs, le système multimédia R-Link peut tout de même souffrir de différents bugs, solutionnés par des reprogrammations. Des bruits dans le train avant sont aussi à déplorer jusqu’en février 2016, en raison des moyeux et roulements ou des butées d’amortisseur, ainsi que divers autres pépins plus ou moins courants : pompe à eau parfois à remplacer, supports moteur à rectifier… Pas de quoi entacher le bilan plutôt positif de cette Twingo, d’autant que des rappels ont en général rectifié le tir.

 

5e : Smart Fortwo 3/Forfour 2 (depuis 2014)

fiabilité Smart Fortwo et Forfour

Construites sur la même base que la Renault Twingo 3, ces deux citadines présentent sans surprise une liste de défaillances assez proche… et assez courte. La Fortwo y ajoute des ressorts de train arrière mal montés jusqu’en novembre 2015, une impossibilité d’ouvrir la porte conducteur de l’extérieur ou encore, sur sa version Cabriolet, des bruits d’air au niveau de la capote, qui est alors à régler et retendre.

 

6e : Fiat Panda 3 (depuis 2012)

fiabilité Fiat Panda 3

Si son diesel est sujet à caution, la Panda ne réserve guère de mauvaises surprises en essence… hormis un Stop & Start parfois chaotique. Quelques cas de démarrage difficile, de bruit de courroie d’alternateur, d’oscillation du régime au ralenti ne sont cependant pas exclus sur le 1.2. Gare, aussi, aux cognements de l’arbre de direction jusqu’en 2014 et à la poignée du hayon arrière qui sera parfois à changer. Enfin, sur certaines Panda 4×4, des vibrations nécessitent la pose d’une plaque entre le différentiel et l’arbre de transmission.

7e : Opel Adam  (2013-2019)

Fiabilité Opel Adam

Dans cette deuxième partie de tableau, les problèmes commencent à être plus courants. Sur l’ Opel Adam, les 1.2 et 1.4 Twinport peuvent ainsi rencontrer des soucis de calage entre 2013 et 2016 (bougies et/ou bobines d’allumage à changer), ou des pertes de puissance (remplacement du capteur de vilebrequin). Sur toutes les versions, la boîte manuelle connaît par ailleurs diverses défaillances, le toit vitré peut occasionner des infiltrations d’eau alors que le compresseur de climatisation ou le moteur de ventilateur rencontrent des soucis. Pour ces trois derniers défauts, Opel assure cependant une prise en charge sur les modèles pas trop âgés, ni trop kilométrés.

8e : Citroën C1 2/Peugeot 108/Toyota Aygo 2 (depuis 2014)

fiabilité Citroën C1 et Toyota Aygo 2

Arrêté en 2018, le 1.2 VTi d’origine PSA concentre l’essentiel des déboires : surconsommation d’huile, destruction de la courroie de distribution, bobines d’allumage… la liste est longue, et l’embrayage est aussi à surveiller jusqu’en 2016. Mieux vaut donc opter pour le 1.0 d’origine Toyota, plus répandu et plus fiable, malgré quelques soucis de difficulté de démarrage (collecteur d’échappement), de perte de puissance (électrovanne de distribution variable) ou de patinage de la boîte robotisée ETG. Sur toute la gamme, il peut aussi y avoir, jusqu’en janvier 2015, des claquements de la colonne de direction, qui est alors à remplacer.

À LIRE. Surconsommation d’huile : les moteurs à surveiller

 

9e : Kia Picanto 2 (2011-2017)

fiabilité kia picanto 2
9e : Kia Picanto 2 Principaux problèmes : sur 1.0, poulie de pompe à eau (boulons), cognements du moteur (tendeur et chaîne de distribution), témoin d’huile allumé, courroie d’accessoires… aussi des bruits de la boîte manuelle, de la butée d’embrayage ou dans le train avant.

Infaillibles, les citadines coréennes ? Pas la Picanto 2. Ou du moins pas sa version 1.0, dont le tendeur et la chaîne de distribution peuvent engendrer des cognements jusqu’en mai 2016. Vous n’êtes pas non plus à l’abri d’un endommagement de la poulie de pompe à eau, d’un témoin d’huile allumé ou d’hésitations du moteur, résolues via une reprogrammation. Rien à signaler, en revanche, pour le 1.2 de 85 ch, hormis les problèmes communs à toute la gamme : dysfonctionnement de l’essuie-glace arrière ou des feux de route/de croisement, bruit de la boîte manuelle, de la butée d’embrayage ou dans le train avant…

À VOIR. Chaîne et courroie de distribution : les moteurs à problèmes

 

10e : Renault Twingo 2 (2007-2014)

fiabilité renault twingo 2

Bête à ennuis dans ses variantes diesel, la Twingo 2 est heureusement bien plus sereine en essence. Jusqu’à la fin de sa production, les joints de son boîtier papillon peuvent néanmoins entraîner un ralenti instable. Le 1.2 TCe est, lui, victime de pertes de puissance jusqu’en 2012, avec un turbo à remplacer dans ce cas. On note également des bruits dans le train avant les deux premières années, voire un peu plus longtemps sur la sportive R.S., des pannes de la climatisation (câblage de la planche de bord ou condensateur) ou des problèmes de verrouillage du siège conducteur sur ses glissières. Sans parler d’une usure du volant cuir accélérée ou de décollement de la peinture sur la façade de la radio, qui relèvent plus de la qualité que de la fiabilité.

Source : www.largus.fr