Pédaler en polluant, c’est l’idée stupide de ce bus à vélos d’appartement
Un couple d’Américains a eu l’idée bizarre de créer BikeBus, soit un transport en commun rempli de vélos d’appartement. Et c’est un peu hors-sol.
Quand il s’agit de lancer des projets, les Américains vont généralement assez vite. Au bout de cette course folle, ils trouvent parfois la route du succès. Plus souvent, il y a un mur. La destination de Seema et Eric Brodie n’est pas encore connue, mais ce couple de Boston, dans le Massachusetts, semble engagé dans un dangereux tête-à-queue entrepreneurial. Pourtant, leur idée était décoiffante. En installant des vélos d’appartement dans un bus, ils ont proposé aux travailleurs de la ville de faire de l’exercice sur le chemin du bureau, autrement dit de pédaler dans le vide pendant que le véhicule recrache une épaisse fumée grise.
Seema et Eric Brodie ont imaginé le « Bikebus » lors d’un dîner de famille, en août 2014. Le droit les ennuyait un peu et ils cherchaient un moyen de se passer de tout supérieur hiérarchique en montant leur entreprise. Avec un pied dans le monde du transport et l’autre dans celui de la relaxation, ils ont inventé un moyen de transport plus sain pour ses passagers – mais pas pour l’environnement. Au lieu de rester assis en regardant les immeubles défiler, pourquoi ne mettraient-ils pas à profit le temps du voyage pour suer un peu ?
L’idée ne manquait pas complètement de souffle. À Boston, comme dans de nombreuses villes américaines, il n’est pas rare qu’une bonne étape du Tour de France sépare le domicile du bureau. Rétifs à enfourcher un vélo sur pareilles distances, les habitants ne rechignent en revanche pas tous à pédaler un peu sur le trajet. Certes. Sauf que le Bikebus n’a pas exactement fonctionné comme prévu. « Finalement, les gens ne l’empruntaient pas pour aller au travail mais juste pour le fun ou pour faire un tour de la ville », constate Eric Brodie au téléphone.
À cause du Covid-19, ce père de deux enfants à dû mettre le bus au garage et se replonger dans le droit. Pour le moment, le tour à 69 dollars proposé sur son site n’est pas disponible. Mais Eric Brodie espère pouvoir relancer la machine. Si le contexte sanitaire et ses économies le permettent, il proposera un bus plus propre, pour s’épargner les nombreuses critiques qu’il a dû essuyer. « Le plus grand défi, c’est d’avoir un bon nombre de personnes qui souhaitent faire de l’exercice sur le même trajet », songe-t-il. Sinon, il restera toujours les pistes cyclables…
Plus d’infos sur cette drôle d’invention sur le site officiel.
Source : detours.canal.fr
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