Mais pourquoi les pare-buffles sont ils interdits ?

On les retrouve parfois sur les véhicules 4X4, mais sont ils vraiment interdits en France ? Mon véhicule en est pourtant équipé, quels sont les risques ? Maître Jean-Baptiste Le Dall, avocat du droit automobile, nous éclaire.

Un pare-buffle est une protection fabriquée en tubes d’acier, d’aluminium, ou matériaux composites. Attaché au châssis, il vient protéger la face avant de la voiture, en étant installé devant le pare-chocs avant et la calandre. Cet élément sert à la base à protéger le véhicule, notamment le radiateur, et ses occupants d’un choc contre un animal sauvage de grande taille. On l’a vu naître dans les régions sauvages, notamment sur le continent africain, en Australie, ou sur les pistes du monde entier.

Dangereux pour les piétons

“Tout véhicule à moteur, à l’exception des matériels agricoles ou de travaux publics, doit être aménagé de manière à réduire autant que possible, en cas de collision, les risques d’accidents corporels, aussi bien pour les occupants du véhicule que pour les autres usagers de la route.” prévient Maître Le Dall. “Un pare-buffles est un accessoire lourd, qui augmente le risque en cas de collision. Non seulement pour les autres usagers, pour les piétons, mais aussi pour le conducteur.” Ils peuvent s’avérer dangereux en cas de choc en venant écraser votre propre véhicule.

Ils ne sont plus autorisés en France

“A ce titre, ils sont interdits sur notre territoire. C’est pourquoi ils ont disparu de notre paysage automobile ces dernières années.” ajoute Maître Le Dall. “Le Code de la Route prévoit des sanctions, avec des amendes de troisième classe, d’un montant forfaitaire de 68€. Il est également prévu l’immobilisation du véhicule concerné, dans les conditions prévues aux articles L. 325-1, L. 325-2 et L. 325-3.”

Votre assureur peut refuser de vous couvrir

“Mais ce n’est peut-être pas le plus grave. En effet, en cas d’accident, reste la problématique de la responsabilité. La compagnie d’assurance qui assure votre véhicule pourrait poser des questions de conformité de votre véhicule et décider de ne pas vous couvrir. Si l’accident a causé des dégâts matériels, vous ne serez pas indemnisé. Pire, en cas d’accident corporel, les conséquences financières peuvent s’avérer énormes.” prévient notre avocat.

Source : leprogres.fr

Illustration AdobeStock