Essai – Hyundai Ioniq 5 : électron libre !
Avec Ioniq 5, le constructeur coréen Hyundai ouvre une nouvelle page de son histoire et vient bouleverser les codes du design automobile et les standards du segment des véhicules électriques.
Hyundai a su créer la surprise avec Ioniq 5. D’ailleurs, le patronyme « Ioniq » ne vous est peut-être pas inconnu. Le constructeur coréen l’utilise depuis 2016 pour désigner une berline compacte qui a renoncé au « tout-thermique » puisqu’elle est déclinée en hybride, hybride rechargeable et https://www.auto-web.fr/acheter-voiture-occasion/hyundai/ioniq/ioniq100 % électrique. À terme, cette appellation « Ioniq » désignera une gamme à part entière – plus premium et sans émission – au sein de l’offre Hyundai.
En attendant la présentation des autres modèles à venir, Ioniq 5 est le premier véhicule commercialisé selon cette stratégie. Bâti sur la nouvelle plateforme E-GMP (E-Global Modular Plateform) de Hyundai Motor Group – qui sert également à la Kia EV6 – Ioniq 5 affiche des dimensions généreuses. Ce véhicule, présenté par le constructeur comme un SUV, s’étire sur 4,63 m de long et 1,89 m de large pour 1,6 m de haut. Il bénéficie en outre d’un très généreux empattement de 3 m lui assurant une habitabilité record et un volume de coffre de 527 litres, malgré la présence de l’un des deux moteurs électriques en position arrière.
Côté design, impossible de passer à côté de cette nouveauté et de ne pas être insensible à ses lignes qui reprennent celles du concept EV45 présenté en 2019 lors du salon de Francfort. Il y aura d’ailleurs les fans absolus et ceux… qui détestent. Ioniq 5 s’offre un style néo-rétro – censé rendre hommage à la Hyundai Pony 45 de 1974 – avec ses lignes anguleuses, sa chute de pavillon marquée et ses optiques avant et arrière à LED en forme de pixels, qui raviront les pionniers de l’informatique ou les amateurs de jeux vidéos.
Salon d’intérieur
L’habitacle du véhicule est quant à lui résolument ancré dans le XXIe siècle : high-tech mais épuré et accueillant. La planche de bord, minimaliste, est composée de deux écrans couleurs de 12,3 pouces chacun installés horizontalement et donnant l’illusion d’être une seule et même dalle numérique. Assez logiquement, l’écran servant à l’instrumentation de bord n’est pas tactile tandis que celui dédié à la navigation et à l’info-divertissement l’est. La connectivité est assurée par les désormais traditionnels systèmes Apple CarPlay et Android Auto.
Le conducteur bénéficie également d’un affichage tête haute couleur avec réalité augmentée. Une kyrielle d’aides à la conduite (conduite autonome de niveau 2, détection de fatigue, assistance à la sortie du véhicule, à la circulation transversale arrière, caméra 360°, etc.) veillent à son comportement sur la route, l’alertent, voire interviennent en cas d’absolue nécessité. Mention spéciale à l’affichage caméra des angles morts. Dès le clignotant actionné, le véhicule projette dans le combiné d’instrumentation une image nette et fidèle de ce qui se passe du côté concerné. Contrairement à d’autres véhicules, cette Ioniq 5 ne tombe pas dans l’excès de technos au point de remplacer ses rétroviseurs par des caméras.
En raison de son généreux empattement, l’habitabilité est excellente et Hyundai a particulièrement travaillé la vie à bord. La console centrale coulissante dessert les occupants avant et arrière. Ces derniers ont même la possibilité de régler électriquement leurs fauteuils et de faire avancer celui du passager avant. Hyundai innove également avec des matériaux présentés comme plus durables (bouteilles recyclées ou fibre de nylon issue de filets de pêche recyclés, par exemple).
Conduite atypique
Disponible avec deux capacités de batterie (58 et 73 kWh) pour des autonomies comprises entre 384 et 481 kilomètres et plusieurs puissances (170, 218 et 306 ch), cette Ioniq 5 entend répondre à de multiples usages. Notre version d’essai, bi-moteur de la plus grande batterie s’est montrée très agréable à conduire et dotée d’une vraie personnalité, d’un vrai tempérament invitant aux longs trajets et à la détente à bord. Bien entendu, son poids particulièrement élevé (2 175 kg) la pénalise sur les routes sinueuses ou un supplément de dynamisme est habituellement recherché mais là n’est pas la vocation de ce SUV (ou cette grosse berline, c’est selon).
Les différents modes de conduite permettent de lui offrir des visages très différents selon les envies du moment (réponse à l’accélération, direction, …) sans trop pénaliser l’autonomie qui peut être amplifiée en modifiant la force du freinage régénératif.
Bonne surprise, les valeurs annoncées par le constructeur semblent fidèles : une consommation de 17,4 kWh/100 km a été relevée à l’issue de notre parcours tandis que l’autonomie disponible n’a chuté que du nombre de kilomètres réellement parcourus. Bien vu, cette Ioniq 5 est apte nativement à accueillir des charges ultra-rapides puisque son système est compatible avec les chargeurs 400 et 800 volts. Reste la question délicate des tarifs, élevés. Mais à un tel niveau de prestation, ce véhicule est sans véritable concurrence.
Source : auto-infos.fr
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