Ces inventions automobiles créées par des femmes

Quel est le point commun entre l’essuie-glace, le clignotant ou le rétroviseur ? Tous ces accessoires qui équipent nos autos, et auxquels on ne prête presque plus attention, sont le fruit de l’imagination de femmes. On vous présente ces inventrices de génie.

L’automobile fait partie de ces inventions dont l’utilisation quotidienne nous ferait presque oublier qu’elle est le fruit d’une multitude d’innovations réunies.

L’essuie-glace

Mary Anderson essuie-glace
Mary Anderson est à l’origine… de l’essuie-glace ! Une invention indispensable de nos jours.

Mary Anderson est à l’origine d’un accessoire dont il est aujourd’hui impensable de se passer : l’essuie-glace ! Cette éleveuse et viticultrice met au point son concept en 1902 et obtient son brevet un an plus tard. Elle a eu l’idée de ce système en observant un conducteur contraint de s’arrêter à plusieurs reprises pour chasser la boue et la neige fondue de son pare-brise. De nombreuses solutions avaient été tentées auparavant, mais Mary Anderson a produit le premier modèle fonctionnel utilisant un levier qui actionnait un bras à ressort pour se déplacer d’avant en arrière sur le pare-brise. Un dispositif actionné depuis l’intérieur du véhicule. Son invention restera brevetée pendant 17 ans… sans succès ! Ce n’est qu’après son passage dans le domaine public qu’il sera adapté en série. Dès 1922, Cadillac s’empare de l’idée et l’installe sur toutes ses voitures. Entretemps, en 1917, Charlotte Bridgwood aura trouvé la solution pour électrifier le dispositif.

Les garnitures de frein

Bertha Benz n'est pas seulement la première à avoir parcouru une longue distance en voiture (le tricycle de son mari Karl Benz). Elle est aussi celle qui a imaginé les premières garnitures de frein !
Bertha Benz n’est pas seulement la première à avoir parcouru une longue distance en voiture (le tricycle de son mari Karl Benz). Elle est aussi celle qui a imaginé les premières garnitures de frein !

Bertha Benz est la première femme à s’être lancée dans un voyage longue distance en voiture. Un matin du mois d’août 1888, elle part pour un trajet de 106 km entre Mannheim et Pforzheim, en Allemagne, avec le tricycle motorisé de son mari : Karl Benz. Lui qui était convaincu que son invention n’était pas prête pour prendre la route va être étonné… Au cours de son épopée, Bertha tombe en panne d’essence. Elle achète alors de la ligroïne (solvant à base de pétrole) dans une pharmacie de Wiesloch – aujourd’hui considérée comme la première station-service de l’histoire. Pour faire refroidir le moteur, qui surchauffe, elle utilise l’eau des fossés et des ruisseaux. Et, lorsqu’une conduite de carburant se bouche, elle la nettoie avec son épingle à chapeau. Elle a même utilisé sa jarretière comme matériau d’isolation et payé un cordonnier pour recouvrir les sabots de frein de cuir, inventant ainsi la première garniture de frein au monde. 

Les clignotants et le feu stop

Florence Lawrence clignotant et panneau stop
Florence Lawrence est en premier lieu une actrice américaine. C’est aussi une grande passionnée d’automobile à qui l’on doit l’idée du clignotant et du panneau stop !

Encore une invention que l’on doit à une femme ! En 1917, Florence Lawrence a l’idée de faire construire un « bras de signalisation automatique » à bord de son véhicule. Un mécanisme que « la première star de cinéma » actionne à l’aide d’un levier derrière le volant. Il permettait de lever ou d’abaisser un drapeau sur le pare-chocs arrière de la voiture afin d’indiquer aux autres conducteurs le sens dans lequel la voiture allait tourner. Le clignotant était né ! Lawrence a également conçu un signal de freinage rudimentaire qui fonctionnait sur le même principe : lorsqu’un conducteur appuyait sur les freins, un panneau STOP s’élevait sur le pare-chocs arrière.

 

Le chauffage en voiture

Margaret Wilcox chauffage voiture
Margaret Wilcox a mis au point le chauffage pour automobile en détournant la chaleur du moteur dans l’habitacle.

Margaret Wilcox, née en 1838, est ingénieur en mécanique. Le 28 novembre 1893, cette Américaine a breveté le premier chauffage de voiture en détournant la chaleur du moteur vers l’habitacle. Son invention avait alors deux atouts majeurs : permettre la conduite par temps brumeux et glacial en limitant la buée sur les vitres, mais aussi offrir du confort aux occupants. Il a pourtant fallu des décennies avant que les constructeurs automobiles ne se rallient à son idée, considérée comme une option de luxe, même lorsque les carrosseries se sont entièrement fermées et les vitres, répandues. Ce n’est qu’en 1929 que Ford s’est décidé à proposer cet équipement en série sur sa Model A. Cette innovation s’accompagne d’un autre tournant majeur puisque Margaret a breveté son invention en son nom propre et non en celui de son mari !

Le rétroviseur intérieur

Dorothy Levitt rétroviseur
Dorothy Levitt, passionnée d’automobile, est détentrice de records. On lui doit cette idée d’avoir un miroir pour contrôler l’arrière de son véhicule !

À en croire plusieurs sources, Dorothy Levitt n’a pas seulement marqué l’histoire de son nom par ses records de vitesse. En 1905, elle a atteint 146 km/h à bord d’une Napier K5-L48. Parmi ses autres faits d’arme, la jeune femme aurait été la première à réclamer l’installation d’un miroir pour contrôler les arrières de son véhicule. C’est en tout cas ce dont elle fait part, en 1911, dans son livre La Femme et l’automobile. Elle y mentionne le miroir de courtoisie pour des raisons non seulement esthétiques, mais également de sécurité. Une invention qui ne sera introduite par les fabricants qu’en 1914.

La ligne blanche

June McCaroll ligne blanche route
June McCaroll, inventrice de la lignée de séparation centrale de la chaussée.

Aussi simple soit le concept, il fallait y penser ! En 1917, June McCaroll fait une sortie de route à bord de sa Ford T à cause d’un camion. Après cet accident, l’infirmière imagine une ligne blanche centrale pour partager la route en deux. Au début, son idée ne fait pas l’unanimité. Qu’à cela ne tienne. Elle peint une ligne sur un boulevard californien (Indio). En 1924, la Californie est le premier État à imposer des lignes médianes sur ses routes, faisant ainsi de lui un pionnier de la réglementation automobile.

Le système de guidage par satellite (GPS)

Gladys Mae West
Gladys Mae West est mathématicienne. Elle a permis de développer et démocratiser le GPS.

Si Gladys Mae West n’est pas à l’origine du GPS, elle a grandement contribué à son développement. Le travail de cette mathématicienne a été crucial dans le développement du système de navigation et la mesure des données satellites. Elle a notamment participé à la modélisation mathématique de la forme de la Terre et à l’élaboration des modèles de géodésie par satellite qui ont finalement été intégrés au système de géolocalisation par satellite (GPS).

La batterie pour véhicule hybride

Annie Easley NASA
Annie Easley a mis au point une batterie qui fut utilisée pour dans les premiers véhicules électriques.

Autre mathématicienne à l’honneur : Annie Easley. Elle travaille dès 1955 au sein du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA), l’ancêtre de la NASA. Elle y réalise des calculs complexes pour le domaine de l’aéronautique. Avec l’arrivée des ordinateurs, elle se met à développer des codes et des programmes avec pour spécialité les systèmes de conversion d’énergie. Ses recherches la mèneront à déterminer la durée de vie des batteries de stockage. Elle mettra même au point un système de batterie utilisé sur les premiers véhicules hybrides.

 

Source : https://www.largus.fr/actualite-automobile