Lancé en 2018, le petit Suzuki Jimny n’offre désormais que deux places et se contente d’une finition intérieure moins haut de gamme, pour éviter le malus écologique rédhibitoire.
Avec ses 3,65 mètres de long, son allure de Mercedes Classe G en réduction et ses prix raisonnables, le Suzuki Jimny de quatrième génération, lancé en 2018, possédait de nombreux amateurs. A tel point que ce petit tout-terrain conçu avant tout pour le franchissement a immédiatement croulé sous les commandes.
Il est malheureusement arrivé au pire moment possible en Europe : alors que la réglementation pénalise grandement les modèles affichant de gros rejets de CO2, les 178 g/km du Jimny, pas du tout optimisé à ce niveau, le condamnaient à un malus écologique énorme en France, monté jusqu’à 4 000 € en 2020.
Chez nous, le Japonais a donc disparu du marché avant d’y revenir l’année dernière, dans une catégorie fiscale différente : débarrassé de ses deux places arrière, il ne possède désormais plus que deux places à l’intérieur et répond à la réglementation des utilitaires légers.
En France, cette homologation lui permet d’échapper totalement au malus écologique qui, au barème actuel, serait de 6 724 € pour la version à boîte manuelle et même de 10 000 € pour l’ancienne variante à boîte automatique !
Du rustique, toujours
Volant en main, ce Jimny utilitaire procure exactement les mêmes sensations de conduite que l’ancienne version à quatre places. En ville, l’encombrement réduit et la boîte manuelle plutôt agréable en font une vraie citadine, malgré un amortissement moins confortable à cause de son châssis de vrai baroudeur.
Le bilan se ternit franchement lorsqu’on rejoint l’autoroute. Au-dessus de 110 km/h, son modeste quatre cylindres essence de 102 chevaux hurle littéralement dans l’habitacle, pas aidé par une boîte de vitesse très courte.
Quant à la direction floue et à la tenue de cap moyenne, elles n’invitent pas à hausser le rythme même si on s’amuse à balancer ce tout petit 4×4 dans les virages d’une route de montagne. Notez qu’il s’agit toujours d’une transmission intégrale non permanente, le laissant en deux roues motrices en dehors des ornières.
Une fois dans la boue en revanche, le Jimny fait de véritables miracles à côté des SUV plus classiques du marché.
Quant à la consommation, elle se limite à 7 litres tant que la vitesse ne dépasse pas 90 km/h. Sinon, on peut frôler les 10 litres aux 100…
Plus cher que jamais
Proposé à 21 690 €, ce Jimny 2 places évite le malus mais coûte quasiment 2 000 € de plus que la version haut de gamme quatre places vendue jusqu’en 2020 (alors qu’elle bénéficiait pourtant d’un meilleur équipement). A ce prix, il fait malheureusement l’impasse sur la climatisation automatique, l’écran tactile compatible Apple Carplay & Android Auto ou encore les optiques LED.
Difficile pourtant de résister au charme de cette petite auto située à des années-lumière des conventions actuelles. D’autant plus qu’il s’agit a priori d’un bon investissement : les modèles d’occasion se revendent actuellement plus chers que le neuf.
Source : actu.fr