Kia reviendra pour participer à la course 2022 du Rebelle Rally. Cette fois, la marque lance un Sportage X-Pro et elle a dévoilé le premier croquis numérique du crossover qui participera à la compétition.
C’est le plus sexy de tous les Sportage. Le constructeur coréen précise que les modifications seront relativement mineures, mais cela ne signifie pas qu’aucune autre ne sera apportée. Kia n’a pas encore révélé précisément ce qu’il fera pour le Sportage X-Pro 2023, mais le modèle est livré avec des pneus tout-terrain, une transmission intégrale active spécifique et quelques détails pour lui donner un look de vrai baroudeur. Les pneus BF Goodrich d’origine du X-Pro seront montés sur des jantes noires mat de 17 pouces. Il y a aussi des phares antibrouillards à LED et des projecteurs à LED, un pare-brise chauffant, des modes de conduite multi-terrains et un toit bicolore.
La livrée du Sportage X-Pro de compétition quant à elle, s’inspire du nouveau slogan de Kia, « Movement that Inspires ». Il présente la nouvelle palette de couleurs grise, blanche et noire de la marque. Comme c’est un véhicule spécialisé dans le tout-terrain, la hauteur de caisse accrue et l’équipement supplémentaire sur la galerie de toit rouge sont de rigueur.
Un jour en vrai
Tout cela sera utile pour le rallye de 2.414 km, qui voit des équipes de deux s’affronter pendant huit jours pour naviguer à travers les déserts du Nevada et de la Californie. L’événement réservé aux femmes devrait commencer le 6 octobre et se terminera le 15 octobre aux « Imperial Sand Dunes », dans le sud de la Californie.
Kia a participé à l’événement l’année dernière avec deux Sorento PHEV légèrement modifiés. Cette année, il affrontera des modèles tels que le Hyundai Santa Cruze, le Nissan Frontier et bien d’autres. Kia annonce qu’elle dévoilera entièrement son Sportage « Rebelle » dans les prochaines semaines, juste avant le début de l’événement.
Inconnu en France il y a trente ans, le constructeur coréen Hyundai s’impose aujourd’hui comme un des plus grands groupes automobiles mondiaux. Une histoire qui commence en 1967 par la création à Séoul de la société Hyundai Motor Group par son fondateur Chung Ju-Yung. Celui-ci, fils de fermier, quitte sa famille à seize ans et enchaîne les petits boulots, avant de devenir mécanicien. C’est le déclic : il va se mettre à son compte…
En 1967, Chung Ju-yung fonde Hyundai Engineering & Construction. Un nom qui n’est pas choisi par hasard : Hyundai signifie “modernité” en coréen.
Une fois la guerre de Corée terminée, le jeune entrepreneur va bénéficier d’un coup de pouce de Ford, qui lui confie l’entretien de ses véhicules militaires. Au même moment, le gouvernement américain confie à Hyundai la construction de casernes.
L’entreprise est prospère et se développe au rythme de la modernisation du pays. Chung Ju-yung construit l’autoroute reliant Séoul à Busan et s’engage dans la construction navale. Ses chantiers deviendront les plus grands au monde, comme à Ulsan. L’heure est venue de passer la seconde.
Hyundai se lance dans l’automobile
Le 20 décembre 1967, Hyundai Motors est créé dans le but de produire la première automobile 100 % coréenne. Ce sera la Pony, produite à partir de 1973.
Mais dès 1968, Hyundai produit des voitures avec l’aide de Mitsubishi. Aujourd’hui, grâce à des process et des méthodes fortement inspirées des Japonais, Hyundai dispose de la plus grande usine automobile du monde, à Ulsan.
Une usine qui a pour particularité de produire des voitures à partir de matériaux produits par Hyundai lui-même. C’est le cas de l’acier, qui est transformé en carrosseries de Hyundai. Un cas à part dans l’industrie automobile, qui a tendance à externaliser un maximum.
Un logo qui veut inspirer confiance
Le logo Hyundai peut sembler simplissime, mais est plus complexe qu’il n’y paraît. Si on peut y voir évidemment la lettre H stylisée, cela signifie bien plus.
D’après Hyundai, la mission de la société est de développer les relations et la coopération entre Hyundai et ses clients. Ce que l’on perçoit comme un H stylisé est en fait une poignée de main symbolisant la bonne entente entre entreprise et clients.
La couleur bleue utilisée dans la communication de l’entreprise symbolise la fiabilité, l’excellence et la suprématie de la marque, une notion très coréenne. L’argent dont est fait le H est quant à lui synonyme de sophistication de créativité et de perfection.
Une réussite mondiale
Après avoir racheté la marque Kia en 1998, Hyundai Motors est désormais le quatrième groupe automobile au niveau mondial. Hyundai-Kia a produit plus de 6,7 millions de véhicules en 2021.
Le premier constructeur automobile coréen est également le premier employeur du pays, avec 170 000 employés.
Mise en circulation en avril 2020, et achetée aux alentours des 40 000 euros, bonus déduit, la discrète Hyundai Ioniq électrique de notre lecteur cumule déjà 50 000 km. Cet ancien amateur de V8 et V10 reste aujourd’hui séduit par le silence et le confort de la berline coréenne. Il explique pourquoi à Max Freyss.
Le modèle retenu…
Dans la famille des voitures disponibles en hybride, hybride rechargeable et pure électrique, je demande la berline Hyundai Ioniq. Le modèle avec une calandre pleine qui affiche un coefficient de trainée à 0,25 !? Bonne pioche ! Le rafraîchissement intervenu en 2019 est visible au niveau de la signature lumineuse à technologie Full Led à l’avant comme à l’arrière.
Chauffeur poids lourd, Jean-Pierre « aime bien le look de l’avant, mais moins l’arrière », qu’il « trouve un peu haut et carré ». Il accepte toutefois cette présentation, en toute conscience qu’elle joue favorablement sur l’aérodynamisme et l’efficience du véhicule.
Etant assis en hauteur quotidiennement dans son camion, il ne souhaitait pas retrouver cette impression dans une voiture. « Dans ma vie privée, j’aime bien être plus près de la route », a-t-il confirmé à Max Freyss.
D’où l’absence de SUV dans sa sélection finale, même s’il avait au préalable essayé les Kia e-Niro et Hyundai Kona. Et la Tesla Model 3 ? Éliminée pour 2 raisons principales : l’absence de leasing et un coffre moins facile d’accès que derrière le hayon de la Ioniq.
…en finition haut de gamme Executive
Au départ, notre lecteur n’avait pas pensé à la Hyundai Ioniq électrique. C’est en surfant sur Internet, et en particulier en visualisant des vidéos sur Youtube, qu’il a découvert ce modèle, avant de réaliser un essai qui l’a convaincu.
Pour la carrosserie de son exemplaire, il a choisi le bleu intense métallisé proposé alors en option à 630 euros, et qui n’est plus au catalogue 2022. Afin de bénéficier de sièges en cuir électriques, chauffants et ventilés, il a retenu la finition haut de gamme Executive. « Les réglages sont impeccables. J’ai d’abord trouvé l’assise un peu dure, mais une fois qu’on est dedans, ça va », rapporte Jean-Pierre.
Sa berline branchée s’appuie sur les jantes 16 pouces de série en alliage. Seules les modèles hybrides simples pouvaient recevoir une autre dotation : tôle 15 pouces avec enjoliveur en entrée de gamme Intuitive, et 17 pouces pour les 2 finitions suivantes.
En alimentation du moteur synchrone à aimant permanent qui développe une puissance de 100 kW (136 ch), pour un couple de 295 Nm, on trouve une batterie lithium-ion polymère d’une capacité énergétique exploitable de 38,3 kWh, sur un total de 40,4 kWh.
Recharge
L’autonomie annoncée en cycle mixte WLTP dans la brochure du premier semestre 2020 s’élève jusqu’à 311 km. La recharge en courant alternatif s’effectue sur une wallbox domestique, comme chez notre lecteur, ou en exploitant une borne publique au maximum que peut donner le chargeur embarqué 7,2 kW.
« Parcourant 100-150 km quotidiennement, je branche ma voiture toutes les 2 nuits habituellement, les lundis, mercredis et vendredis. Même avec plus que 10 % d’énergie dans la batterie, il me faut environ 5 heures pour effectuer le plein », a-t-il mis en avant.
Dans son document commercial contemporain au véhicule, Hyundai assurait une puissance de ravitaillement en courant continu jusqu’à 100 kW. Vraiment ? « Ca varie entre 40 et 50 kW », modère notre interlocuteur, en se basant sur les bornes qu’il a utilisées à ce jour.
Mesurant 1,75 m, Jean-Pierre a ensuite démontré à Max Freyss que 4 personnes adultes peuvent prendre place à bord de la Hyundai Ioniq électrique avec un espace suffisant aux genoux et à la tête. « C’est l’avantage qu’elle ne soit pas trop basse derrière », a-t-il souligné.
Utilisation
Se rendre au travail, faire les courses, retrouver sa compagne à 40 km de chez lui, ou partir en week-end : Jean-Pierre utilise sa Hyundai Ioniq électrique pour quasiment tous ses besoins en déplacements. « Pour les vacances, je la prends aussi si ce n’est pas trop loin. Je me méfie encore un peu. Sur 200 ou 300 km, ça va. Mais je n’aimerais pas trop voir ce que ça donne sur 800 ou 1 000 km », complète-t-il.
« Avant, j’avais une bonne voiture pour les week-ends, comme ma précédente Audi S8, et une voiture un peu pourrie pour aller au travail. Maintenant, je n’ai plus que la Ioniq. Elle fait très bien le boulot. Pour tous les jours, elle est impeccable », témoigne-t-il.
Ce passionné de grosses mécaniques, ancien possesseur d’une Chevrolet Corvette, contredit en cela Pierre de la chaîne Youtube Vilebrequin qui assure que passer à l’électrique oblige à faire +1 sur le parc automobile du foyer. Jean-Pierre, lui, a fait -1. C’est le prix des carburants, à l’époque des gilets jaunes, qui a été le déclencheur pour son passage à l’électrique.
Pas de One-Pedal mais…
« Avant, il me fallait au moins un V8 ou un V10 pour le son. Mais on s’habitue bien au silence, plus qu’au bruit : je n’aurais pas pensé. Surtout quand on rentre d’une journée de boulot avec une tête grosse comme ça », a avoué le professionnel de la route avec une gestuelle de circonstance.
Lors de l’essai, Max Freyss a interrogé Jean-Pierre sur la présence d’un dispositif de régénération qui permettrait de ralentir jusqu’à l’arrêt la Hyundai Ioniq électrique en levant seulement le pied de l’accélérateur.
Ce n’est pas le cas. Mais notre lecteur lui a montré une astuce : appuyer sur la palette de gauche (3 niveaux de régénération) derrière le volant. Il lui a aussi indiqué, qu’en utilisant le régulateur de vitesse adaptatif, sa voiture s’arrête lorsque le véhicule qui précède stoppe.
La berline électrique peut évoluer selon 4 modes de conduite : Sport, Normal, Eco, et Eco+. Avec ce dernier, « la vitesse est limitée à 90 km/h. Et ça éteint la clim : on va avoir chaud, et dans 5 minutes on va transpirer », a-t-il averti.
Modèle d’efficience
« En 2 ans, j’ai effectué plusieurs tests, tout le temps sur les mêmes trajets afin d’avoir des références. Ainsi ceux pour aller au boulot ou rejoindre ma copine. J’ai essayé avec le mode Eco – pleine régénération, sans régénération -, en Normal et en Sport : il n’y a pas de différences notables. Je vais être à 12 kWh/100 km en Eco, et 13 en Sport mais avec des performances bien supérieures », a-t-il chiffré.
Lors de l’essai avec notre journaliste, la consommation moyenne à une allure tranquille n’a pas dépassé les 12,2 kWh/100 km. « Je remets à zéro tous les mois. Sur 1 610 km parcourus depuis la dernière fois, j’ai 12,7 kWh/100 km. Et pourtant j’ai fait de l’autoroute pour aller à Francfort », a-t-il relevé.
« En fin de recharge, l’autonomie donnée par le véhicule est couramment de 310-315 km. J’ai noté que la voiture est même pessimiste dans ses estimations. Tant mieux : je préfère ça au contraire », s’est-il réjoui auprès de Max Freyss.
Voiture plaisir et voiture efficiente
En écoutant témoigner Jean-Pierre, Max Freyss a ressenti que la Hyundai Ioniq électrique peut tout autant jouer le rôle de voiture plaisir que de véhicule intéressant les adeptes d’une éco-conduite maximale.
« C’est l’avantage des électriques qui ont 2 visages. Ce que l’on n’a pas avec un modèle thermique. Une Volkswagen Polo 60 chevaux n’aura jamais un deuxième visage. Alors que là, on a autant le côté tranquille et zen, que le couple et les chevaux tout de suite à disposition », a abondé notre lecteur.
Il apprécie de pouvoir monter dans le véhicule avec une bonne température à bord, en déclenchant au besoin et à distance le chauffage l’hiver et la climatisation l’été. En revanche, il pointe la faiblesse de l’autonomie et de la recharge pour ses grands trajets. « Ça me dérange 5 ou 6 fois par an », a-t-il réfléchi.
« Le GPS, pour une voiture thermique, il serait bien, mais pour une électrique, c’est un peu de la daube », a-t-il lâché. C’est pourquoi il apprécie la compatibilité du système d’infodivertissement avec Android Auto et Apple CarPlay.
Une Hyundai Ioniq 6 ensuite ?
La Hyundai Ioniq 6 pour prochaine voiture électrique ? Il attend de la découvrir réellement, se méfiant de l’impression procurée en regardant seulement photos et vidéos. « Je voyais la Ioniq 5 comme une grosse Volkswagen Golf. Alors qu’en fait c’est un camion ! », s’est-il amusé. « À l’arrière, la Ioniq 6 fait penser à un mélange de Porsche ou Saab », a-t-il imaginé, en conclusion.
Toute la rédaction d’Automobile Propre remercie beaucoup Jean-Pierre pour sa disponibilité et son témoignage.
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Hyundai peut enfin se satisfaire d’un week-end compétitif cette saison après la première victoire de l’écurie coréenne en Finlande.
Ça faisait neuf ans ! Neuf ans que Hyundai participe au Rallye de Finlande sans jamais avoir remporté l’épreuve. C’est désormais chose faite avec la victoire pleine d’autorité d’Ott Tänak sur le « Rallye des 1000 Lacs ». « C’est un grand jour pour Hyundai ! On l’a enfin fait en Finlande après 9 ans ! Super pilotage de la part d’Ott, il a été incroyable tout le week-end », a déclaré Julien Moncet, directeur de l’écurie coréenne.
Une victoire au goût de soulagement pour Hyundai. Dominée par Toyota depuis le début de la saison (une seule victoire en 7 épreuves avant la Finlande), en proie à des problèmes de fiabilité à chaque meeting, l’écurie basée à Alzenau a enfin vécu un week-end propre à Jyväskylä. Pas parfait cependant, puisqu’Oliver Solberg n’a roulé que 200 mètres vendredi avant d’abandonner sur un gros accident.
Mais la victoire suffit à Hyundai pour partir de la Finlande avec de nombreux motifs de satisfaction. « Ott a aussi montré qu’on avait un voiture qui pouvait gagner. Nous n’avons pas eu de problèmes de fiabilité de tout le week-end. C’est un excellent résultat pour l’équipe. C’est même un double bon résultat avec la victoire en WRC2 avec Teemu Suninen. C’est une journée incroyable pour nous. » Dans l’autre i20 N, Thierry Neuville a lui été bien plus discret. Arrivé 5e à plus de deux minutes, le Belge n’a jamais été dans le rythme mais n’a pas connu de problèmes avec sa voiture.
Au championnat, Hyundai est encore loin de Toyota, reléguée à 88 points. Mais l’équipe de Julien Moncet pourra au moins se targuer d’avoir vaincu l’écurie de Rovanperä sur ses terres, en Finlande.